Archives de Tag: Postmodernité

De la vanité- Les délirantes dérives de l’Art contemporain

Toujours dans la perspective qui est la notre ,  à savoir une lutte postdialectique contre le deconstrutivisme analytique de la coolitude , il est temps de dévoiler à nos millions de lecteurs ( Marianne Salmo Love you so much) le plus gros scandale du XXI ème siècle, qui lie à la fois les réseaux Illuminati, le milieu de la pornographie et les gouts de parvenu de Pinault,    à savoir la grande mystification de l’art contemporain.

L’installation, la performance, le happening.

L’outrecuidance du néant. Le rien orgiaque. L’impudence du non etre.

Au début , ça commence gentiment comme ça:

La  Fontaine, de Marcel Duchamp, ready made qui fit scandale en 1917.

C’est ludique, frais et provocateur , presque touchant.

Et puis ça finit comme ça (estomacs sensibles s’abstenir) :

Zhu Yu, artiste chinois du mouvement Cadavre cuisine puis mange un foetus.

Il ne s’agit meme pas ici de pourfendre  les deux inestimables (au sens propre)  guignols anglo-saxons Damien Hirst  et Jeff Koons, dont il n’est meme plus utile  de dénoncer les bouffonneries  de leur usine à kitsh pour ploutocrates arrivistes, Lire la suite

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DE L’ABSURDITE DU MOT “MICKEY” POUR DESIGNER LES CROTTES DE NEZ

Les crottes de nez sont universelles, elles sont le point commun à tous les hommes (même les trisos engendrés le jour de Ste Pétronille). Elles nous composent, elles sont la condition sine qua non de notre existence.

Leur infamie, leur laideur, leur gueuserie sont de notoriété publique.

Alors, permettez moi de m’en émouvoir, pourquoi diable une réalité aussi flagrante et évidente se pare de surnoms imbéciles ?

Comment, pourquoi, quid ? Comment la souris en culotte a-t-elle pu se retrouver embrigader dans cette sombre affaire de mucus nasal séché ? Et surtout, pourquoi avoir eu recours à l’imagerie féérique et rassurante de l’univers Disney ?

Les selles ne se sont pas fait renommer « Picsou », que je sache.

Prenons exemples sur les autres subterfuges ridicules qu’on apprend aux tendres chérubins : les « kiki » « popo » « zézette ». Les crottes de nez devraient donc naturellement se faire rebaptiser « crocro » ou « crécrettes ».

Mais point de tout cela, la beauferie ambiante, l’américanisation du monde, les illuminatis et autres membres du complot judéo-maconnique en ont décidé autrement : ce sera MICKEY.

Par souci de rigueur sociologique, nous nous devons de placer l’emploi systématique du mot « mickey » sur le graphique de « l’espace social » selon Bourdieu.

Le mot mickey se placerait exactement à la confluence entre « fetes forraines », « Pernod » et « Fernandel ».

Or, la phrase « attention, je crois que t’as un gros mickey » provoque sans doute un mouvement de dégoût et de stupeur plus grand encore que le mickey en question.

Surtout quand elle est prononcée par une jeune fille en robe à paillettes propre sur elle, qui ne veut pas non plus trop se mouiller et qui vous le dit avec un air grave – on ne plaisante pas avec les secrétions – comme si ce petit bout vert qui dépasse allait vous ruiner la soirée.

De deux choses l’une : soit vous assumez votre condition d’humains et tous les aléas que cela comporte, a savoir la présence éventuelle d’éléments nauséabonds dans vos orifices, soit vous rentrez dans le jeu de la tartuferie hypocrite, qui consiste à maquiller et prévenir tout ce qui pourrait entacher l’image insipide et lisse que vous vous êtes construit.

Las, rendons-nous compte de quoi tout ceci est le symptôme.

Toute cette mascarade est bien la preuve d’une société de plus en plus aseptisée, où la moindre allusion à la saleté, à la vraie immondice, à la bonne dégueulasserie est bannie.

On proscrit tout ce qui nous rappelle notre qualité d’homme, de poussière qui redeviendra poussière, de tas de chair fourré à la crotte de nez et autres liquides visqueux.

On ferme les yeux sur notre propre médiocrité, en mettant un mot « pseudo-rigolo-et-meme-rigoLOL » sur une sécrétion ignoble.

Le diagnostic est net : l’Occident a perdu tout esprit de ribouldingue, de gaudriole, de polissonerie.

L’heure est grave, car on ne sait plus RIPAILLER (article à venir très prochainement sur le sujet), On ne sait plus accepter que ca gicle, que ça éclabousse, que ca souille, que ca tache, que ca profane, que ca macule, que ca compromette.

On ne sait plus s’abandonner.

On ne sait qu’ignorer.

Et prétendre que tout est ok

Alors qu’en vrai on a tous des mickeys.

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Éloge amoureux du Snickers

par Sermonette, obèse indignée et militante. 

Éloge du Snickers

Biscuit mais pas que.

Le snickers n’est pas une vulgaire “barre chocolatée”. Il n’est pas comme ses prétendus rivaux, qu’une accumulation solide de produits chimiques et de sucre. Le temps est venu de rendre hommage à ce biscuit qui est davantage qu’un biscuit : un concept, un style de vie, une ambition.  Certes il n’a pas le panache du Mars, ni la bonhomie du Twix , ni l’energie du Lion ni l’espièglerie des Mnm’s. Il n’est pas ludique comme un stupide Kinder pingui, il n’est pas divisible  comme l’odieux Kit-Kat (qui sous le fallacieux prétexte de son possible fractionnement en 4 parts, oblige quiconque l’achète à le partager), il n’a pas l’esthétique raffinée du Kinder Bueno, ni la gentillesse du Milka , encore moins la jovialité d’un Pepito.

L’emballage du snickers est ringard. De grandes lettres bleues style années 90 annonçant sans démagogie, en toute simplicité S-N-I-C-K-E-R-S.

Snickers . De l’ anglais « ricaner ». Et en effet le snickers est au gouter ce que le ricanement est à l’émotion humaine : à la fois doux et amer, subit et lucide, on le mange comme on éclate d’un rire cynique,  avec une jouissance sans  douceur et sans illusions.

L’emballage ne ment pas : pas de slogans hasardeux   (tel que l’inepte « et ça repart » du Mars), ni d’images racoleuses (on pense tous ici aux deux imbéciles mascottes des MnM’s). Un mot. Un titre. C’est sportif et décent, je dirais même élégant, et, quitte à utiliser une expression galvaudée par des hipsters de seconde zone, « vintage ».

Le mot est lancé. Le snickers nous renvoie par son apparence et par sa teneur calorique, à un passé révolu, une époque encore enchantée où se gaver simplement  de bonnes choses chimiques n’était pas encore conspué par le diktat esthético-écologique et la dialectique anorexico-financière . Ce bon vieux temps où le rêve américain existait encore, où obésité et savoir vivre n’étaient pas encore mis systématiquement en opposition.

Le snickers sent l’Amérique de James Dean, le blouson de cuir et les Trentes Glorieuses.  Nutritif et complet, produit d’un autre temps, où on avait pour son argent et on savait se faire plaisir (pensons au prix odieusement élevé des grotesques galettes de riz Gerblé).

Le snickers est populaire. Il n’est pas politiquement correct.

Le snickers n’est pas beau. Il a l’aspect d’une énorme selle moulée. D’une crotte.

Mais passé cet a priori fécal , que découvre t-on ? on découvre une surface étonnement subtile, vallonnée d’arabesques évoquant presque un motif oriental et qui donne en trompe l’œil l’impression d’un nappage à peine déposé et encore fondant.

Si on le brise en deux, que se passe t-il ? D’abord la surface chocolatée se fissure légèrement, puis le nougat cède doucement comme un matelas que l’on éventre , et là, miracle sans cesse renouvelé si l’expérience à lieu à bonne température (22°), un long fil de caramel s’allonge, longiligne et transparent, et retient encore les deux parties jusqu’à ce qu’elles s’éloignent,  devenant peu à peu ténu, presque invisible ; puis se brise.

Alors enfin on peut porter à la bouche ce don des dieux , et là, ça devient délirant. Les papilles surexcitées par cette avalanche de saveurs se mettent à secréter de la bave en folie, comme pour se prémunir d’un choc trop violent, en diluant les aromes dans le liquide salivaire. Les dents brisent d’abord le glacis chocolaté, et un frisson de plaisir comme un arc électrique se répand dans la nuque , puis elles descendent dans le nougat et le caramel qui forment un marécage poisseux qui colle délicieusement aux molaires.

Et là intervient alors l’invention la plus géniale de cette barre aussi vicieuse que celle de DSK, ce qui la distingue de toutes les autres, qui lui donne cet aura chamanique : les cacahuètes. Celui qui a eu cette idée gargantuesque a certainement vendu son âme au diable et croupit assurément dans la fange puante du troisième cercle de l’enfer qui punit les gourmands.

Comment décrire l’ineffable, cette sensation d’infini et de plénitude qui vous emplit comme un léger vertige, une douce ivresse, quand les dents imperturbables broient ces cacahuètes dont les débris épars se roulent dans le caramel et bousculent le nougat dans un tourbillon partousien de goûts et de textures.

Une fois la barre terminée, il est alors bien difficile de retourner à la laideur de la vie quotidienne.

Opium du dernier homme, dernier rempart comestible au vide postmoderne  , on doit manger du Snickers comme on lève le poing, comme un fuck tranquille à tous les régimes Dukan , à toutes les quadra libérées qui font des abdos en écoutant Laurent Voulzy, aux psychologues, aux bourgeois bohèmes ou sédentaires, aux écolos et aux retraités grincheux.

Indignez-vous, nous  dit le vieux gâteux. Mangez- moi nous dit le vieux gâteau.

Contre cette posture demi-habile, de profanes non-initiés , qu’est l’indignation, nous professons l’ingurgitation de snickers comme un appel , une révolution, un changement de regard.

A la fois obscène  et distinguée , summum de luxure et de raffinement, simple et grandiose, pute et soumise,  cette barre n’est pas un jeu, pas un divertissement, mais l’espèce sacrée de la transsubstantiation du cool.

 

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AVERTISSEMENT

Après un long cheminement intérieur, les responsables de cette plateforme participative ont décidé d’un brusque changement de cap dans l’orientation politique de ce blog.

Désormais et pour une période indéterminée, il sera entièrement dévoué à la propagande, au culte et à la défense acharnée du Snickers.

Prenant acte de la stricte équation COOL = SNICKERS, nous mettrons toutes nos forces à lutter contre le relativisme institué par les apprentis sorciers- pourfendeurs de la malbouffe- qui consiste à mettre toutes les barres chocolatées au même niveau.

Merci de votre compréhension.
Eloge du snickers

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